Extrait du procès-verbal de la réunion du mercredi 1 décembre 1971 à Bruxelles

Cette critique fut émise par des publicitaires lors d'un débat assez chaud au sujet de la création dans le domaine de l'affiche:

« Ils sont bien tristes ces graphistes de la prévention des accidents du travail, nous ne nous voyons pas montrant un hôpital ou l'on soigne le cancer du poumon pour faire la réclame de la cigarette ».


Réponse de Calisto Peretti:
Nos démarches sont diamétralement opposées: vous êtes des menteurs sans scrupules à la solde des lobbies pour faire du fric, vous n'hésitez pas a cibler la population des jeunes.
J'ai toujours prétendu à une indépendance intellectuelle vis-à-vis des modes et des poncifs en combattant le laxisme de l'image.
Je voudrais souligner que, contrairement a ce que vous, les publicitaires, affirmez dans vos très instructives leçons de «marketing» au bénéfice du «business», la sécurité, elle, ne se commerce pas puisqu'il s'agit, en ce qui nous préoccupe, de la sante et de la vie des travailleurs. Le langage graphique de la prévention, qui n'est pas toujours en clin d'œil si nous le voulons efficace, doit se concevoir dans une éthique de respect envers le destinataire. Et s'il faut parler «gros sous» comme appât pour pouvoir déployer des actes de prévention en matière graphique, je reprendrai le raisonnement on ne peut plus logique d'un des orateurs du colloque, chef du service de prévention d'une assurance: « le cout de la création d'une affiche est dérisoire face aux sommes souvent considérables pour réparer les conséquences d'un accident».

Ce paragraphe a été repris dans la lettre ouverte adressée le 10/07/1986 a Baudouin Schoenmaekers, Directeur Général de l'ANPAT et Président du Comite pour l'Information A.I.S.S - Genève ainsi qu'a tous les participants du colloque international sur le rôle et l'impact de l'affiche de sécurité dont le projet, ne en novembre 1983, était dû a l'initiative de Calisto PERETTI.